Perdue… J’étais tout simplement perdue… Et c’était bien ma veine… Pourquoi fallait-il que je me perde tout le temps ? Ne pouvais-je avoir un sens de l’orientation décent ? Un truc qui me permette de m’orienter… Une carte ? Pourquoi n’y avait-il donc pas de carte de Poudlard à l’entrée du château ? Un truc un peu comme dans les sites touristiques…
Encore une fois, je m’étais perdue dans mes pensées (ou divagation, au choix) et du coup, je m’étais perdue. Comme toujours… De plus, j’étais dans cette partie du château où je n’avais jamais mis les pieds ou si j’étais déjà venue ici, c’était en compagnie de quelqu’un. Mais seule… Pas que je sache. Je n’avais pas une mémoire d’éléphant à cent pour cent, bien que je sois une fille intelligente (pas une intello non plus). Et je n’avais pas de sens de l’orientation non plus. J’étais surement la fille la plus mal faite de l’univers. Quand on disait que les filles avaient le sens de l’orientation, ça ne s’appliquait malheureusement pas pour moi.

En fait, si je m’étais perdue, c’était tout simplement parce que je n’arrêtais pas de penser à Hugo. Quand j’étais avec lui, je me sentais différente. Je n’avais pas du tout l’impression d’être ce que j’étais. Je me sentais confiante. Et puis, c’était sans parler de mon petit cœur qui faisait mille loopings par seconde à chaque fois que je le voyais entrain de me sourire. Et surtout ! Oh oui, surtout, j’allais aller au bal avec lui. N’étais-je pas la fille la plus chanceuse du monde ? Moi, j’allais aller au bal avec le garçon le plus mignon de la Terre ! Que dis-je, de l’Univers !
Un sourire niais se dessina sur mes lèvres. Johanne disait que j’avais le sourire de la fille amoureuse. Mais quand elle avait dit ça, j’étais devenue rouge pivoine. Ca se voyait tant que ça que Hugo ne me laissait pas indifférente ? Il avait toujours été gentil avec moi et il n’avait jamais pris en compte que j’étais maladroite et timide par-dessus le marché. Comme si ma maladresse n’était pas assez suffisante. En gros, il m’acceptait tel que j’étais moi ; Alessa Eugénie Salvatore.

Je m’étais encore perdue dans mes pensées. Comme toujours. Si bien que mes pas m’avaient encore conduit n’importe où. Je m’arrêtais de marcher et regardais autour de moi. Décidemment, c’était bien ma veine… Encore une fois…
Je soupirais. N’y avait-il donc personne dans ces fichus couloirs qui puissent me dire où se trouvait les escaliers magiques ? Ils s’étaient tous passés le mot pour que je me retrouve dans la galère à tous les coups !