Il faisait frais pour une soirée de Juillet mais ce n'était pas désagréable. J'avais décidé de venir à Près-au-lard m'aérer l'esprit et prendre un verre au Trois Balai.
Seule.
Ce n'était pas que j'était antipathique mais les gens m'évitaient, évitaient ce qu'ils croyaient être une coquille vide. Mais je n'en était pas une loin de là. J'avait des sentiments mais personne ne me donnait le temps de les exprimer. Une amie sincère voilà ce qui me manquait vraiment, une amie autre que mes soeurs.

Je levais les yeux que j'avais garder baisser tout le long du trajet trop occupée à ruminer mes sombre pensées. Les Trois Balais était là. A peine la porte ouverte, un brouhaha de conversation emplit mes oreilles. Parvint alors à mes narines, une odeur de vanille et de canelle ingrédients de la fameuse Bièreaubeurre.

Je me mit à la seule table de libre au fond du pub. Attendant que le serveur vienne m'apporter ma commande j'observais les personnes assisses autour de moi.Il y avait là beaucoup d'élèves qui après une journée de cours chargée vener se détendre un verre à la main.

Mon sirop de cerise soda arriva. Je commençais à le siroter tout en observant le bois noueux de la table.

Une voix retentit à mes côtés me sortant de ma contemplation.

- Excuse-moi, ça ne te dérange pas si je m'assois à cette table ?

Surprise, je relevais la tête et découvrais une jeune fille qui me regardait, un grand sourire figé sur les lèvres. Elle attendait ma réponse en me fixant de ses grands yeux bleu-verts.

J'hochais la tête pour lui signifier mon accord. Elle s'installa à ma droite.
Ne sachant trop quoi dire je gardai le silence mon regard rivé vers la table.

- Hum…je m'appelle Daphné Delacour. Je suis dans la même maison que toi.

Ah ! C'était donc ça cette impression de déjà vue. J'avais du la croiser brièvement dans la salle commune.Je lui adressa un sourire poli et lui répondi :

- Moi c'est Alya Summer. Ravi de te rencontrer.

Même si ma phrase était très impersonelle j'était sincère, ravi que j'était d'avoir de la compagnie.

- Tu veux quelquechose ? Une Bièreaubeurre ? Je te l'offre, proposais-je timidement.

Elle accepta, tout en me remerciant.

Curieuse de mieux la connaître je lui demandais :

- Tu est nouvelle n'est-ce pas ? Il ne me semble pas t'avoir vu l'année dernière, mais c'est peut-être moi qui est besoin d'une bonne paire de lunettes, plaisantais-je.

Je m'étonnais moi même, peu habituée à être si à l'aise avec les gens. Cette Daphné faisait sur moi des miracles car depuis qu'elle était arrivée je ne pensais plus à mes habituelles pensées sombres et en venait même à plaisanter.

Je prit une gorgée de ma boisson favorite, quand elle me répondit qu'elle était arrivé cette année de France.

- La France ! J'adore ce pays et tout ce qui s'en rapporte : La cuisine française, Paris la romantique avec sa Tour Eiffel. J'y allait souvent avec ma famille, avant, m'exclamais-je des étoiles plein les yeux.

Elle eu l'air ravi de mon enthousiasme avant de prendre un air pensif et de me demander :

- Excuse-moi mais tu as ajouté "avant". Avant quoi?

Malgrès mes efforts je ne parvins pas à cacher ma tristesse. Nous n'étions pas allées en France depuis la mort de mes parents, il y a de cela un an. Ma tante nous avez bien proposé de nous amené les précédentes vacances scolaires mais mes soeurs avait refusé, catégorique et je ne pouvais que les comprendre. Nous avions beaucoup trop d'anecdoctes, de souvenirs pour profiter pleinement du voyage. La plaie était encore trop ouverte.
Alors que prenant mon courage à deux mains j'allais lui expliquer pourquoi elle s'excusa et me demanda d'oublier cette question. Cherchant sûrement à changer de conversation elle me demanda d'oû-je venais. Ce n'était pas une réussite mais je ne la blamais pas pour son ignorance. Ce n'était pas de sa faute, évidemment.

- J'habite à Belfast en Irlande, du moins j'habitait. Depuis un an j'habite à Londres chez ma tante car … mes parents sont décédés, dis-je n'essayant même pas de retenir les quelques larmes qui coulaient silencieusement sur mes joues.

Je sentait quelques regards sur moi appartenant surement à des élèves de Poudlard trop curieux.

On sort ? enchainais-je rapidement trop honteuse de laisser aller ma tristesse dans un pub, avec tant de gens autour de moi.

Elle acquiesca et après avoir payé nous sortîmes dans la rue. La nuit était tombée et je frissonais sous la fraîcheur du vent qui soufflait ce soir. Un silence géné s'intalla et Je le brisa la première en lui disant simplement :

- Merci.
- De quoi ? demanda-t'elle surprise
- La plupart du temps les gens s'enfuyent en courant devant ma détresse.