Aujourd’hui, c’était journée achat sur le chemin de traverse avec mes grands-parents. Même s’ils se comportaient comme des moldus, ils adoraient faire un petit tour de temps à autre dans le monde des sorciers. Avant tout, c’était ce qu’ils étaient en premier lieu. Après, c’était leur mode de vie.
Je les suivais de près, de peur de les perdre à la première personne qui passerait entre nous. J’étais très douée pour me perdre facilement. C’était sacrément handicapant à Poudlard car les couloirs tournaient dans tous les sens ; et le pire, c’était les escaliers. Enfin, j’évitais de penser à l’école pour le moment car c’étaient les vacances. Et pendant les vacances, on ne pensait pas à ce genre de chose, non ?
En partant de la maison, j’avais pris une veste blanche pour éviter d’attraper froid car malgré le fait qu’il faisait beau, il y avait pas mal de vent dans les rues de Londres. Mais au chemin de traverse, le temps était agréable et j’avais chaud avec ma veste sur le dos. J’attendis que mes grands-parents s’arrêtent devant une vitrine pour retirer ma veste et la nouer rapidement autour de ma taille. C’est une fois le nœud fait qu’ils se remirent en route.

Tout semblait bien se dérouler jusqu’à ce que mes pensées se retirèrent hors du chemin de traverse et se dirigèrent vers mon petit monde à moi. Cependant, quand je me rendis compte que je n’étais plus présente sur terre, mes grands-parents avaient disparut. Je me stoppais net et regardais autour de moi, essayant de les repérer dans les alentours. C’aurait été trop beau pour être vrai si je les avais retrouvés de suite. Je me mordis la lèvre inférieure tout en tournant sur moi-même. Pourquoi fallait-il que je flâne à 4 000 à chaque fois ?
Bon, restons calme Alessa, ça ne sert à rien de paniquer. S’il faut, ils ont remarqué que tu n’étais plus là, et ils sont entrain de te chercher. D’ici quelques secondes, tu vas entendre ton prénom.
J’attendis près d’une minute sans bouger et sans jamais rien entendre. Décidemment, je n’avais pas de veine. J’étais malchanceuse comme pas deux. Finalement, je me mis en route et marchais d’un pas rapide droit devant moi. La dernière fois que je les avais vus, ils allaient par-là, c’était donc dans cette direction que j’irais. Tant pis s’ils avaient fait demi tour, je pourrais toujours le faire après non ?

Rien ne semblait pouvoir m’arrêter jusqu’à ce que brusquement un jeune garçon se planta devant moi tout en me tendant une veste blanche. Bah... Bah c’était à moi ?! Je levais les yeux vers le jeune garçon.

- Salut, je crois que tu as fait tombé ça

Comme une réaction stupide, je baissais les yeux sur ma taille et constatais qu’en effet, je n’avais plus ma veste. Je relevais la tête et lui fis un petit sourire.

« Merci beaucoup. »

Je sentis mes joues rougirent. Bon sang ! Fichue timidité !

-Merci beaucoup.

Elle me fit un sourire et vira au rouge presque écarlate ...
Oops, je l'ai fais rougir ... Mince, je vais dire quoi maintenant ...

Je lui souris tout de même pour la rassurer et je dis
- Pas de quoi. Moi c'est Hugo, Hugo Weasley. Mais tu peux juste m'appeler Hugo, ou Antoine si tu veux, c'est mon deuxième prénom

Mais tais-toi Hugo ! Quest-ce que tu raconte ta vie ?! Non mais ça va pas, elle s'en fou ! Mais Royalement je suis sûr !
- Euh ... Enfin, euh ... Je regardais dans tous les sens pour trouver un truc plus intelligent à dire alors j'enchainais. Tu es à Poudlard non ? Je crois que je t'ai déjà vu ...

Je souris encore, un peu maladroit cette fois. Bon, j'étais grillé, et un peu mal à l'aise à cause des idioties que je venais de dire, je pense que j'avais pris une jolie couleur, assortie à la sienne ... De quoi on devait avoir l'air dites-moi ... Vous avez déjà deux écrevisses qui "parlent" sur le chemin de Traverse ? Non ? Alors venez où on est, il y en a 2 superbe spécimens ... Ce que je pouvais me sentir idiot face à une fille ...

- Pas de quoi. Moi c'est Hugo, Hugo Weasley. Mais tu peux juste m'appeler Hugo, ou Antoine si tu veux, c'est mon deuxième prénom

Un petit sourire se dessina sur mon visage. Timide, mais un sourire quand même.
Hugo semblait aussi mal à l’aise que moi. Et bien jamais je ne me serais attendu à tomber sur quelqu’un d’aussi timide que moi.

- Euh ... Enfin, euh ... Tu es à Poudlard non ? Je crois que je t'ai déjà vu ...

Lui aussi était à Poudlard. Enfin, logique, sans connaître son âge, je pouvais en déduire qu’il y était aussi. Seuls les enfants de moins de onze ans n’allaient pas à Poudlard et il ne donnait pas du tout l’impression d’avoir dix ans.
Bon... C’était à moi de me présenter, non ? Aller, un peu de courage dans ce monde de fou.

« Oui je suis à Poudlard... Je m’appelle Alessa Eugenie Salvatore. Mais Alessa sera suffisant. »

Je n’aimais pas particulièrement mon deuxième prénom. Ma mère me l’avait donné en mémoire à mon arrière grand-mère. Je m’estimais chanceuse que ce soit mon deuxième prénom car je me voyais mal m’appeler Eugenie Alessa. Ma préférence entre mes deux prénoms était visible. Enfin, je crois... Peut-être ?
La rougeur de mes joues était toujours présente. Je remarquais qu’Hugo l’était autant que moi. Et bien nous ne devions pas passer inaperçu. Je devais être aussi rouge que lui, si ce n’est pas plus. Enfin, j’en savais rien. Je n’avais pas de miroir pour me le dire.

« Euh... Je... »

Mouais... J’avais connu mieux comme conversation. Je soupirais et baissais la tête.

« Désolée, je suis pathétique. Je n’arrive même pas à avoir une conversation normale avec quelqu’un... »

- Oh, ne t'en fais pas ... Je suis pareil ... Enfin, d'habitude je parle mieux quand même ... Tu m'intimides je crois ...

J’écarquillais de grands yeux. J’intimidais quelqu’un ? Moi ? Une fille qui ne ferait pas de mal à une mouche ? Wow... Je n’en croyais pas mes oreilles. Peut-être que j’avais mal entendu. Et pourtant non car ses paroles résonnaient dans mon petit cerveau. Un peu comme si j’avais appuyé sur replay. J’avais plutôt envie de dire que c’était lui qui m’intimidait. La preuve était là, je regardais mes chaussures plus qu’autre chose.
Je n’étais pas prête de la relever, mais c’était sans compter l’intervention d’Hugo qui me releva la tête.

- Ne baisse pas la tête, t'es trop mignonne pour te cacher comme ça ...

Mon petit palpitant se mit à battre beaucoup plus fort que d’habitude. Je me mis à rougir. Je devais être encore plus rouge que les tomates du jardin de papy ! Lui qui était tellement fier de la couleur de ses tomates... Mon dieu !
Dans cet instant, j’aurais voulu me mettre à courir comme une folle pour aller me cacher ou même devenir invisible. Mais je ne pouvais pas pour la simple et bonne raison que mes jambes restaient figées et refusaient d’obéir à mon cerveau. C’était pourtant pas le moment de jouer les rebelles !

« Ah... Merci... »

Je devais passer pour une idiote qui se mettait dans tous ses états pour pas grand-chose.
Ressaisis toi Alessa j’t’en pris !!!

« Tu... Tu es venu ici tout seul ? »

Ouais bon... Il y avait mieux mais là... Mon cerveau était éteint.

- Ah ... Merci ...

Je lui souris doucement.
Mince, j'espère que je l'ai pas vexé ... Quel idiot quand même moi de sortir ça comme ça !

- Tu .. Tu es venu ici tout seul ? Me demanda t-elle alors et elle bafouillait ... C'était trop mignon !

Ah, la réplique que je voulais, elle me l'a piqué. Je souris, comme quoi, on est sur la même longueur d'onde !
- Non, encore trop jeune pour prendre la poudre tout seul ... Je suis avec mes parents et ma soeur, mais ma soeur est vite partie voir ses copines et mes parents ... Ben ... Je les aime bien mais ... soit ils sont trop collants, soit ils voient même pas que je suis là alors ... Et pi j'ai ta veste tomber, alors je l'ai prise et t'ais courru après, donc j'ai aucune idée d'où ils peuvent être, mais ils me retrouveront quand ils auront remarqué ma disparition ..

Oops, voilà que je me mettais à raconter ma vie ... Arrête Hugo, soit gentleman comme ton père te l'a apprit ( Ron, gentleman ? ^o) ).

- Et toi ? Comme ça se fait que tu sois toute seule ici ?

Reine du bafouillage... Qu’est-ce que j’y pouvais si je ne parlais jamais normalement avec personne. Il n’y avait qu’avec mes grands parents que j’arrivais à m’exprimer normalement. Même avec mes parents je ne savais jamais quoi dire. Et pourtant, c’était mes parents !
Hugo répondit à ma question comme quoi il était avec ses parents et qu’il m’avait courut après lorsqu’il avait vu ma veste tomber à terre. C’était gentil de sa part.

- Et toi ? Comme ça se fait que tu sois toute seule ici ?

Moi ? Houlà, moi ! Toute une histoire !

« J’ai perdu mes grands parents » avouais-je.

Je n’étais pas très fière de moi. Si seulement je n’étais pas partie dans mes pensées, je serais actuellement avec eux et non perdu au beau milieu de cette foule. Mais... Si je ne les avais pas perdus, jamais je n’aurais connu Hugo. Il fallait être positif.

« En fait...C ‘est trop bête... Je suis partie dans mes pensées et du coup... Bah... Je ne sais pas par où ils sont allés. »

C’était trop bête, comme je l’avais dit à haute voix.

Contrairement à ce que je pensais, Hugo ne se mit pas à rire quant au fait que j’avais perdu mes grands parents simplement parce que j’avais un peu trop rêvé. C’était bien ma veine aussi. Comment pouvait-on perdre quelqu’un aussi bêtement ? Parfois je me le demandais. Et sincèrement, je n’obtenais jamais aucune réponse. Et pourtant, j’aimerais bien l’avoir.

- Tu veux que je t'aide à les chercher ? Vous étiez où quand tu les a perdus ?

C’était une excellente question. Je me retournais pour voir un peu où j’étais. Sauf qu’il y avait tellement de monde que... impossible de savoir où je les avais vu pour la dernière fois.

« Bah... Euh... »

Je me mordis la lèvre inférieure et continuais à regarder autour de moi.
Au bout de quelques secondes, je me tournais de nouveau vers Hugo qui n’avait pas bougé d’un pouce.

« Pour tout avouer... Je ne sais plus. Tout ce dont je me souviens, c’était qu’ils allaient par-là » dis-je en montrant la direction dans laquelle je me dirigeais au début.

Certes, ce n’était du grand secours, mais... mais c’était tout ce que j’avais.

« Je crois que le dernier magasin devant lequel ils se sont arrêtés c’était Fleury & Bott. Après... après je sais plus. »

C’était bien ça le problème. Je les avais suivis à l’aveuglette et je les avais perdu.

- Bah... Euh...

Elle tourna encore sur elle même. On aurait dit une danseuse qui faisait des pirouettes.
Non mais moi, je pars rapidement dans des délires pas possibles il faut que je me calme et que je me concentre pour l'aider.

- Pour tout avouer... Je
ne sais plus. Tout ce dont je me souviens, c’était qu’ils allaient
par-là dit-elle en montrant la direction vers laquelle elle marchait quand je l'ai suivis.

Bon, on va pas allez loin avec ça ... Mais il faudra bien essayer tout de même ...

- Je crois
que le dernier magasin devant lequel ils se sont arrêtés c’était Fleury
& Bott. Après... après je sais plus.

Ah ça, ça nous aide par contre !
- Je te propose qu'on retourne là bas, ils y seront peut être. Si c'est aussi le dernier endroit où ils t'ont vu, ils seront peut être retourner là bas.

Elle hoche là tête et nous voilà partis dans le sens inverse, retournant sur nos pas, vers Fleury & Bott.
On arrive devant la boutique, forcément elle déborde de monde, impossible de rentrer à l'intérieur, c'est bien notre veine ...

- Je te propose qu'on retourne là bas, ils y seront peut être. Si c'est aussi le dernier endroit où ils t'ont vu, ils seront peut être retourner là bas.

Je hochais la tête. L’idée d’Hugo n’était pas mauvaise. Nous retournâmes sur nos pas en direction de la librairie. J’espérais sincèrement qu’ils seraient là bas parce que je ne voyais pas trop où ils auraient pu aller. En fait, je n’avais jamais fait vraiment attention aux boutiques dans lesquels ils rentraient. Je les suivais bêtement jusqu’à ce qu’ils me demandent si j’avais besoin de quelque chose. Et c’était uniquement à partir de là que nous allions là où je devais aller. C’était assez handicapant de dépendre de quelqu’un à ce point.

Lorsque nous arrivâmes devant Fleury & Bott, je constatais qu’il y avait beaucoup de monde. Enormément de monde en fait. Beaucoup trop pour moi. Je tournais la tête vers Hugo. Et maintenant ?

« Euh... On fait la queue ou... »

Ou quoi ? On n’avait pas trop le choix en même temps... Enfin si, on pouvait toujours attendre dehors, mais on mettrait un temps fou à regarder mes gens sortir. Et puis, s’il fallait, ils n’étaient pas là.

- Euh... On fait la queue ou...

Sincèrement, j'étais pas trop motivé pour faire la queue et entrer dans cette foule ... Je n'aimais pas le contacte trop rapproché de trop de personne d'un coup ...

Je les regardais se bousculer dans tous les sens. Si on entrait là dedans, on allait se faire piétiner, c'est sûr ...

Alessa regardait la foule, cherchant du regard si elle pouvait apercevoir ses grands parents.
En la voyant comme ça, je me disais que quelque fois, il fallait être gentleman, et prendre sur soit pour aider une jolie demoiselle en détresse.
Et aujourd'hui, tout de suite maintenant, c'était le cas.

- D'accord, on rentre et on va voir s'ils sont dedans. Par contre faut pas qu'on se sépare parce que sinon, on va se perdre nous aussi ... Et il faut qu'on fasse attention parce qu'on est des fourmis pour eux ...

Il fallait voir la vérité en face, on était minuscules alors qu'eux étaient grands et très nombreux ...
- Donne moi ta main. Dis-je en tendant la mienne vers elle.

C'était le moyen le plus pratique pour ne pas se perdre l'un l'autre ...

Je regardais la foule qui faisait la queue pour entrer dans la librairie. J’espérais au fond de moi voir un de mes grands-parents, seulement voila, les seules personnes que je voyais m’étaient totalement inconnues.
Je reportais mon attention sur Hugo qui déclara qu’il accepta que nous fassions la queue tout en étant prudent de ne pas se retrouver séparer. Je hochais frénétiquement la tête. C’était ce qu’il y avait de mieux à faire. Et puis tel que je me connaissais, j’allais encore me perdre et là, ce ne serait plus deux personnes que je chercherais, se serait trois. Oui, car il faudrait bien que je retrouve aussi Hugo afin de le prévenir que j’allais bien. Mais j’étais persuadée qu’il me trouverait avant moi si ça arrivait.

- Donne moi ta main.

Hein ?
Je regardais la main qu’il me tendait. Finalement, je lui donnais la mienne. Ca me faisait bizarre de tenir la main d’un garçon. Mais ce n’était pas le moment d’y réfléchir.
Nous nous dirigeâmes vers la file et nous plaçâmes en fin de file. J’avais l’impression que tout le monde était trois fois plus grand que nous. Et puis, je n’étais pas spécialement grande pour douze ans, ce qui n’arrangeait rien à ma vision du monde.
N’étant pas très à l’aise entre de grandes personnes, je me serrais contre Hugo et serrais ça main.

La foule me mettait sérieusement mal à l’aise. Je levais la tête vers Hugo lorsqu’il me promit de ne pas me laisser seule jusqu’à ce qu’on ait retrouvé ma petite famille. Je hochais la tête et lui gratifiais un sourire. C’était très gentil de sa part de me faire une tel promesse. Il devait penser que c’était le fait que je ne retrouvais pas mes grands parents si j’agissais de cette façon, or c’était simplement parce que j’étais mal à l’aise au milieu de tout ce monde.
Nous avancions à l’allure des escargots. Si mes grands-parents étaient réellement là dedans, ils seront sortis bien avant que nous soyons entrés. Enfin bon, il fallait que je prenne mon petit mal en patience.

- Alessa ... Parle moi de toi.

Je levais de nouveau la tête vers lui. Parler de moi ? C’était extrêmement rare les fois où on me demandait de parler de moi. Si bien que j’en restais muette pendant quelques secondes.
Bon… Et bien s’il y tenait tant que ça.

« Elle n’est pas très intéressante, tu sais… Tout ce que je peux te dire, c’est que je viens d’Italie et que je suis venue vivre chez mes grands-parents parce que la vie avec mes parents, je ne l’aimais pas. Enfin… J’aime mes parents mais… mais c’était pas la vie que je voulais… Alors je suis venue à Londres. »

Voila tout ce qu’il y avait à dire sur ma petite vie. Ce n’était pas très intéressant, je l’avouais moi-même. Mais c’était ma vie. Et je n’avais pas à m’en plaindre. Enfin si, il y avait bien quelques trucs que je détestais chez moi. Mais globalement, tout allait bien.

« Tu veux savoir autre chose ? Ou je peux te retourner la question ? »

J'attendais de voir sa réaction face à ma question sur elle. J'espérais vraiment qu'elle n'allait pas se braquer parce que c'était sortit tout seul de ma bouche ...

- Elle n’est pas très intéressante, tu sais… Tout ce
que je peux te dire, c’est que je viens d’Italie et que je suis venue
vivre chez mes grands-parents parce que la vie avec mes parents, je ne
l’aimais pas. Enfin… J’aime mes parents mais… mais c’était pas la vie
que je voulais… Alors je suis venue à Londres.

Wow Italienne ! Son beau et chaud pays devait lui manquer ... Enfin, a part d'avoir perdu ses grands parents, elle n'avait pas l'air si malheureuse ... J'espérais qu'elle ne l'était pas en tout cas

- Tu veux savoir autre chose ? Ou je peux te retourner la
question ?
- Eh ben ... Moi c'est pas bien compliqué non plus, je suis le petit dernier de la famille, j'ai une grande sœur, Rose. Mes parents sont gentils mais encore trop amoureux l'un de l'autre je trouve, parce que quand ils sont ensemble ... Ben, nous on existe plus vraiment ... Je suis discret, euhh timide aussi. Et je dessine, plutôt bien d'ailleurs. Je suis tout petit.

J'accompagnais la fin de ma phrase par une petite grimace. J'en avais vraiment marre de ma taille, à 12 ans j'avais la taille d'un garçon de 10 ans ... C'était plus possible, il fallait que je grandisse ...

Alors que je racontais ma vie SUPER INTERESSANTE, on ne s'était même pas rendu compte qu'on avait déjà beaucoup avancer et qu'on avait maintenant accès à l'intérieur de la boutique.

- Maintenant ... Faut qu'on les trouve ...

{HS : J'ai une idée pour les retrouver mais faut qu'on galère un peu avant, j'aurai mon illumination à mon prochain post }

Hugo ne souhaita pas en savoir plus. Enfin, il ne posa pas d’autres questions sur moi. Il répondit plutôt à ma question. Je l’écoutais avec attention et ne pus m’empêcher de sourire lorsqu’il se mit à parler de ses parents. C’était bien d’avoir des parents amoureux. Je connaissais des personnes dont les parents étaient divorcés et ce n’était pas toujours simple pour eux car ils naviguaient entre les deux. Moi aussi j’étais contente d’avoir mes deux parents. Bien qu’ils soient loin. Enfin, toujours était-il qu’ils passaient de temps en temps pour venir me voir.
Je levais la tête intriguée vers Hugo lorsqu’il déclara être timide et petit.

« Tu es toujours plus grand que moi » remarquais-je.

J’étais plus petite que les premières années bien souvent. Ca n’arrangeait pas grand-chose. Enfin, je ne perdais pas espoir qu’un jour je rattraperais mes centimètres de moins. Ma grand-mère disait que vers l’âge de 14 ans, les filles se mettaient à vraiment grandir. Je n’y croyais pas trop étant donné que j’avais 12 ans et que je mesurais un misérable mètre 40. Enfin bon…

Je fus surprise de remarquer que nous avions plutôt bien avancer dans la file d’attente et que nous étions quasiment à l’intérieur de la boutique.

- Maintenant ... Faut qu'on les trouve ...

Je hochais la tête. Je me faufilais entre deux ou trois personnes tout en entrainant Hugo derrière moi. Ca avait quelque part de l’avantage d’être petit. On était plus ou moins invisible pour les autres. Je ne pouvais m’empêcher de regarder à gauche et à droite pour voir si je trouvais l’un de mes deux grands-parents.

[HS : Fais donc ^^]

Avec Hugo nous fouillons chaque rayon de la librairie et aucune des personnes que nous croisions n’était un de mes deux grands-parents. Je commençais à désespérer de les trouver. S’il fallait, ils n’étaient pas là. S’il fallait, ils étaient rentrés et m’avaient oublié ! L’angoisse !
Non, non, non ! Stop, Alessa, stop ! Ils sont peut-être vieux, mais pas séniles au point de te zapper.

Nous nous apprêtions à tourner dans un nouveau rayon de livre lorsqu’Hugo serra ma main dans la sienne et m’entraina de l’autre côté de la boutique. Je le suivis surprise qu’il se précipite de cette façon. Mais il m’expliqua qu’il avait eu une idée. Ah oui ?
Je le suivis sans rien dire jusqu’à un escalier qu’il fallut grimper. En même temps, on monte les escaliers ou on les descend, mais on ne restait pas devant comme ça, juste pour l’envie.
Arrivés en haut, nous surplombions tout le monde. Hugo avait eu une idée magnifique. Je me penchais légèrement sur la balustrade et cherchais une tête connue. Seulement voila... Impossible de reconnaître les gens s’ils n’étaient pas tournés vers moi.

- Rm rmm .... Excusez moi, est-ce que les grands parents d'une jeune fille, Alessa, sont ici ... ?

Surprise de voir toutes les têtes se tourner vers nous, je me redressais précipitamment et reculais de quelques pas. Tout le monde me fixait pratiquement. Logique, Alessa, c’était moi. Et puis, s’ils regardaient Hugo, y’aurait un soucis.

« Alessa ? »

Oh ! Une voix connue ! Je me rapprochais de la balustrade et m’y penchais pour voir mon grand-père la tête en l’air. Un énorme sourire se dessina sur mes lèvres. On les avait trouvé !

« Qu’est-ce que tu fais là haut ? » me demanda mon grand-père.

J’eus un petit moment de bug. Comment ça qu’est-ce que je faisais là haut. Je me tournais vers Hugo et chuchotais :

« Ils se sont pas rendus compte que j’avais disparut ! »

C’était une raison de plus pour ne plus les perdre.
Ma grand-mère apparut et déclara qu’il fallait y aller. Je hochais la tête. Je fis signe à Hugo de me suivre et on descendit les escaliers.
Mes grands-parents m’attendaient dehors. Au moins ils n’avaient pas eu la présence d’esprit de partir. C’est en compagnie d’Hugo que je sortis de la boutique. Ma petite famille m’attendait à quelques mètres de là. Je me tournais vers Hugo.

« Merci de m’avoir aidé à les retrouver. Si t’avais pas été là, je sais pas ce que je serais devenu. »

Par un élan de folie (peut-être), je lui fis un bisou sur la joue. Sans plus de cérémonie, je me retournais et me dirigeais vers mes grands-parents tout en sentant mes joues virer de nouveau au rouge.

Oh ! Ils étaient là ! Pour le coup, j'étais vraiment content d'avoir eu cette idée. L'amplificateur de voix, vraiment pas mal.

Alessa m'entraina en bas des escaliers alors que sa grand mère lui disait qu'il fallait qu'ils partent. On avait pas passé beaucoup de temps ensemble avec Alessa, et j'avais pas vraiment envie qu'elle parte ... Mais j'essayais de me dire pour me réconforter que je la verrai à l'école maintenant.

Ses grands parents étaient sortis plus vite que nous, mais cette fois, ils n'étaient pas partis seuls, ils attendaient Alessa à l'extérieur, ce que au fond était une bonne idée, si on était resté à l'intérieur, on se serait de nouveau perdu ...

Alessa se tourna vers moi en disant
-Merci de m’avoir aidé à les retrouver. Si t’avais
pas été là, je sais pas ce que je serais devenu.

Et sans que j'eus le temps de réagir elle posa un petit bisou sur ma joue et elle partie rapidement. J'avais viré au rouge écarlate en souriant bêtement.
Eh ben, si je m'étais attendu à ça ...

- Hugo ! Tu es là ! On t'as cherché partout !
Je me retournais vers la source de cette voix. Maman ...
- Où étais-tu bon sang ?!
- J'ai aidé une jeune fille à retrouver ses grands parents, elle s'était perdue Maman ...
- Ohhh mon fils c'est un gentleman ! S'exclama mon père.

Et là, commença un débat entre eux pour savoir si le mieux était d'être gentil avec une jeune fille ou de ne pas obliger ses parents à se faire un sang d'encre. Personnellement, je pensais que ma mère exagérait un peu. Beaucoup même.

Mais je ne les écoutais plus, je repensais au départ d'Alessa ... Et surtout, à la prochaine fois que je pourrai la voir.

{ End }