A cause de l’hiver, le temps était plutôt maussade et ne donnait pas envie de mettre un pied dehors. Cependant, nous étions parfois obligés, surtout quand on avait cours de botanique. Nous courrions presque jusqu’à la serre pour éviter d’être pris par le froid. Enfin aujourd’hui, les cours, ce n’était pas d’actualité parce que c’était le week-end et du coup, la seule chose qu’il y avait à faire, c’était de faire mes devoirs. Je n’étais pas spécialement en retard là-dessus parce que je m’avançais toujours quand les professeurs nous les donnaient à faire. Du coup, ça avait été assez rapide de les terminer. Je n’avais donc pas grand-chose à faire. J’aurais pu essayer de voir Hugo, mais malheureusement, il avait un entrainement de Quidditch et avec ce froid, je me voyais mal l’attendre sur les gradins, dans le froid. Je l’aimais vraiment beaucoup mais peut-être pas au point de choper le rhume de ma vie pour lui. Je tenais à ma santé.
J’étais donc assise sur un des fauteuils de ma salle commune, le nez plongé dans un livre que j’avais emprunté à la bibliothèque quelques jours plus tôt. Normalement, je lisais juste avant de m’endormir, mais faute de mieux, je ne voyais pas vraiment quoi faire d’autre en attendant que le temps passe. J’avais emprunté Frères de sang : ma vie chez les vampires écrit par Eldred Worpel. C’était assez intéressant de se dire que dans notre monde il y avait aussi des vampires. Qui aurait cru que de telle créature existait ? Les loups-garous, d’accord, mais les vampires… Je n’en avais jamais vu de mes propres yeux et je me demandais si c’était comme ce qu’on pouvait lire dans Bram Stocker. Dracula avait-il vraiment été une légende ? C’étai une question totalement légitime quand on savait qu’on pouvait s’attendre à tout dans notre monde.
J’étais plongée dans mon livre quand un bruit me fit sursauter au point que j’en perdis mon livre qui atterrit sur le sol dans un bruit sourd. Je soupirais et me penchais pour ramasser mon livre. Quand je relevais la tête, le portrait qui gardait notre salle commune s’ouvrit pour laisser entrer Esther, une amie d’un an plus vieille que moi, que je m’étais faite en arrivant à Poudlard. Je m’étais perdue dans un couloir et elle avait eu la gentillesse de m’aider à retrouver mon chemin. Depuis, nous étions amies.
- Hé, Esther ! l’appelais-je.