C'était un jour normal en somme, avec des cours, des pauses... Et justement, nous étions en pause. J'étais accompagnée de quelques unes de mes amies de Gryffondor avec qui je traînais assez souvent, quand je n'étais pas prise avec d'autres choses : mon sport et autres moments où j'avais besoin d'évacuer mon surplus d'énergie, mes entraînements de Quidditch, mes devoirs, mes sorties en solitaire, et autres que j'oublie surement.

Toujours est-il que ce jour-là, j'étais avec elles et que nous discutions avec entrain, à la manière des filles : plutôt du genre pipelettes qui piaillent. A vrai dire, j'étais plutôt en retrait car j'avais encore une fois un écouteurs à l'oreille gauche. J'étais plus absorbée par ma musique que par elles et me mis rapidement à chantonner, voir à danser tout en marchant. 

Soudain, les conversations des filles s'arrêtèrent pour me regarder. Avec un temps de retard, je m'arrêtais, me mis en face d'elles trois et leur demandais :

Elle regarda autour d'elle avec insistance, l'air de dire qu'on était très entourées donc il valait mieux se calmer. Je levais les yeux au ciel et fis un tour sur moi même pour voir qui traînait dans le Grand Hall à ce moment-là. Bon, pas de professeur, pas de concierge et pas de gros lourds dans les parages. Allez go !

J'avais parlé d'une voix tellement forte que tout le hall m'avait entendue, pour sûr. Il y eut un moment d'arrêt, des chuchotements, puis tout reprit son cour normal.

Pourtant, aux têtes que faisaient les filles en face de moi, on allait pas tout de suite repartir. Volte-face et je tombais sur... Sirius Black... Allons donc, que me voulait-il celui là ?

[Normalement, les objets moldus ne fonctionnent pas à Poudlard xD]

La septième année commençait, et ça me faisait bizarre de me dire qu’après, tout ça se serait fini, les cours, nos escapades dans la forêt interdite pour aider Lunar et ses problèmes de poils, les filles… Bref tout quoi ! Faudrait même se mettre à travailler. Personnellement, on était en dernière année et je ne savais pas du tout ce que j’allais faire quand je serais « adulte ». Ouais parce que c’était ce qu’on allait tous devenir avec les Maraudeurs : des adultes. Ca faisait flipper, je ne le cachais pas, mais plutôt que de me poser cinquante milles questions et de me plonger dans la mélancolie comme le faisait James, moi je me contentais de vivre au jour le jour, profitant de chacune des journées. Bah ouais, il fallait bien parce que quand je voyais l’état dans lequel se trouvait mon meilleur ami, ça ne me donnait pas spécialement envie de me retrouver comme lui.

Bref, j’avais un peu abandonné Remus avec ses bouquins et James avec ses soupires incessants pour Lily Evans, pour essayer de voir un peu de nouveaux horizons. Peter avait essayé de me suivre, mais je m’étais rapidement débarrassé de lui en lui faisant croire que j’avais besoin d’un truc et lui avais demandé s’il pouvait pas aller me le chercher. J’avais promis de l’attendre là où je me trouvais, sauf que j’avais menti. Je n’avais pas envie de ce pot de colle à mes basques. Je n’avais pas besoin d’un p’tit chien. Okay, il pouvait être sympa parfois, mais le truc, c’était qu’il l’ouvrait quasiment jamais. Enfin, au moins, c’était quelqu’un de confiance. Du coup, c’était pour ça qu’il faisait parti des Maraudeurs. Je l’aimais bien, hein, mais bon. J’avais envie d’être seul et je n’étais pas sur qu’il le comprendrait puisque dans sa tête nous étions un groupe censé être tout le temps ensemble.

J’étais entrain de traverser le Grand Hall quand brusquement une voix se mit à gueuler à travers la foule qui se trouvait là. Je levais les yeux au ciel. Encore Hawkeye qui exprimait son hyperactivité. Décidemment, cette fille ne se rendait pas vraiment compte à quel point elle pouvait être insupportable à toujours vouloir se distinguer des autres. Elle ne pouvait pas faire comme tout le monde et suivre les rangs ? Elle, c’était claire qu’une fois parti, elle n’allait pas me manquer avec ses cris.  Je continuais ma petite route, et malheureusement mes pas devaient me mener à la rencontre de Lydia qui venait de faire volte face. Heureusement que j’avais anticipé en m’arrêtant parce que sinon, elle me serait rentrée dedans.

- Si tu pouvais te taire, moi je serais partant pour rester et voir ça.