Il arrive quelques fois que les tournants de la vie apportent d'importants changements dans l'existence de certaine personne. C'était le cas d'Ezekielle Smith, dont le vécu était une suite de tournants et de décisions importantes. Certaines, d'ailleurs, avaient des répercussions aujourd'hui encore sur son existence. Mais avant d'en apprendre d'avantage là-dessus, mieux vaut commencer par le début.

Ezekielle est donc née Smith. Son père était issus d'une famille restée de Sang-Pur jusqu'à ce que ce même homme épouse la mère d'Améthyste : Eileen, une sorcière de Sang-Mêlé. L'enfant naquit cinq ans après un premier garçon et trois ans après un second. Monsieur et Madame Smith s'aimaient énormément. L'enfant grandit avec cette image, cette idée de l'amour unique et éternel, qui jamais ne pouvait s'éteindre.

Alors que la demoiselle n'avait que huit printemps, que la guerre était finie depuis deux ans, un soir, sa maman fut hospitalisée en urgence à l’hôpital de sainte Mangouste. On lui décela une maladie incurable et ses souffrances continuèrent un an, jusqu'à ce qu'un soir, alors que le crépuscule colorait le ciel de ses chatoyantes couleurs, la dame ne s'éteigne, dans le grand lit de la chambre d'hôpital dans lequel elle était hospitalisé une énième fois. Ezekielle comprit, aux larmes de son père, que sa maman n'était plus. Naturellement l'enfant sombra en larmes dans les bras de son frère aînée, sa cadette trouvant refuge auprès du second. Si trois enfants voulurent voir leur maman une dernière fois, Ezekielle refusa catégoriquement. Elle ne voulait pas garder de sa maman, l'image de sa mort. Ni celle des douze derniers mois. Dans l'esprit de l'enfant il n'y avait de la place que pour les années Bonheur.

Les jours qui suivirent accueillirent un véritable défilé de proches, venus rendre un hommage à Madame et soutenir ceux qui pleuraient ce départ. Trois jours après son décès, la défunte fut enterrée. Ce jour là, la demoiselle avait elle même choisit sa plus jolie robe noire pour honorer sa mman, dont les traits restaient ancrés sur le visage de sa fille qui lui ressemblait énormément. Alors qu'un homme assommait l'assemblée de ses lectures aimantes - c'était en fait l'époux de la défunte - le vent s'était levé et faisait virevolter les cheveux bruns, d'un ton identique à ceux de la morte, que l'enfant avait décidé de laisser lâcher en cascade sur ses épaules. Ses yeux, couleurs du ciel, étaient emplis de larmes et fixaient le visage triste de son paternel qui lisait.

La demoiselle grandit donc élevée par son père à partir de ce jour là. Ce dernier l'aimait tout en se montrant assez dur envers elle. C'était un homme très droit. De ce fait, il condamnait la débauche des jeunes. C'est pour éviter que sa fille ne devienne comme les autres qu'il lui interdisait de participer à quelques soirées que ce soit. La vie n'était plus très gaie depuis la mort de madame Smith et dans la demeure pourtant habitée par quatre enfant, le silence était souvent roi.

L'entrée de l'enfant à Poudlard se fit sans encombres. La demoiselle entra chez les Serdaigle. En fait, elle s'y attendait un peu. Gryffondor ? Surement pas, elle gueulait comme une sirène de pompier à la moindre vue d'une araignée. Serpentard ? Elle était bien trop gentille, comme sa mère, pour entrer là-bas. Poufsouffle ? Oui, ça aurait put le faire. Mais ce n'était pas non plus la maison qui lui conviendrait le mieux. Restaient alors les Serdaigle, les érudit qui aimaient les livres. Excellente en sortilège, défense contre les forces du mal, potions et runes, la demoiselle donnait des cours à d'autres élèves ou les aidaient à faire leurs devoirs. Mais c'est en sortilège que la belle brune excellait vraiment. Elle se découvrit bientôt une vocation pour l'enseignement et, à 15 ans, elle fut préfète des Serdaigle puis préfète en chef à 17 ans, avant de quitter le collège à dix-huit ans.

L'été de ses quinze ans, alors qu'une amie de bonne famille organisait une fête d'anniversaire à laquelle Améthyste avait eut l'autorisation de se rendre, elle rencontra un jeune homme, de chez les pouffy. Un mec d'apparence bien sous tout rapport mais qui cachait un fêtard qui aimait les femmes et l'alcool. William de Windchester. C'était son nom. Ils sortirent ensemble après cette nuit là. Et leur histoire, après Poudlard, continua. Lorsqu'ils eurent vingt ans, ils décidèrent de se marier. Ils s'unirent peu avant la rentrée. Ils s'installèrent ensemble, dirent milles projets... Et puis à vingt-cinq ans la jeune femme découvrit qu'il lui était infidèle. Le mettant dehors, elle est toujours célibataire. Et c'est une femme dévouée à ses élèves qui a rejoint les rangs du professorat en septembre dernier tout juste après être sortie d'études poussées en sortilèges. Une femme inquiète aussi, de ces sombres jours qui s'annoncent.